Changement d’heure : ce que la science vient de découvrir sur notre horloge interne
mercredi, novembre 5 2025 | 15 h 57 min | Sciences de la vision et dernières recherches, Vision Science
Une équipe de scientifiques de Montréal a identifié comment se forment les circuits neuronaux qui permettent à notre horloge biologique de s’adapter au cycle jour-nuit, une découverte majeure publiée dans la revue Cell Reports.
Sous la direction du Dr Michel Cayouette, chercheur à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et professeur à l’Université de Montréal, l’équipe a mis en lumière un acteur inattendu : les cellules gliales de Müller de la rétine. Ces cellules, longtemps considérées comme de simples structures de soutien, jouent en réalité un rôle essentiel dans la synchronisation de notre rythme circadien.
« Ces résultats montrent que le dialogue entre les cellules nerveuses et leurs partenaires gliaux est capital pour construire le système qui règle nos rythmes circadiens », explique le Dr Cayouette.
Des cellules clés pour ajuster notre rythme au cycle jour-nuit
Les chercheurs ont découvert que les cellules gliales de Müller libèrent des signaux chimiques spécifiques qui guident la connexion entre les neurones sensibles à la lumière de la rétine et les régions du cerveau responsables de la régulation du cycle circadien. Sans ces signaux, les neurones deviennent trop réactifs, empêchant l’horloge biologique de s’ajuster correctement aux changements de luminosité.
Alors que la plupart des Canadiens viennent tout juste de changer d’heure, cette recherche arrive à point nommé. Le décalage horaire saisonnier perturbe souvent le sommeil et les rythmes biologiques, causant fatigue et déséquilibres hormonaux temporaires. Comprendre les mécanismes de cette adaptation cellulaire ouvre de nouvelles perspectives pour traiter les troubles du rythme circadien.
Des retombées cliniques prometteuses
Les perturbations de l’horloge interne sont liées à plusieurs troubles, dont l’insomnie, la dépression saisonnière, les désordres métaboliques et même certains cancers. En comprenant comment se forment les circuits de l’horloge biologique, les chercheurs espèrent développer de futures thérapies pour prévenir ou corriger ces dérèglements.
Cette étude, menée en collaboration avec les Drs Nicolas Cermakian et Arjun Krishnaswamy, met en lumière la complexité du dialogue cellulaire entre la rétine et le cerveau, et son rôle crucial dans l’équilibre de nos rythmes de vie.
Source : Université de Montréal – Nouvelles
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