Le chercheur français Daniel Aberdam a réussi à reconstituer des cellules de cornée à partir de cellules de cheveux.

 

Cet exploit, qu’il a mis dix ans à accomplir, vient de lui mériter le Grand Prix Fondation Générale  de Santé pour la thérapie cellulaire et la médecine régénérative 2013 de l’Académie des sciences. Sous la direction de Daniel Aberdam, les chercheurs du laboratoire de recherche sur les cellules souches de l’Inserm, à Paris, ont d’abord prélevé un cheveu qu’ils ont mis en culture. Il s’agissait ensuite de déprogrammer les cellules du cheveu, puis de les reprogrammer pour en faire des cellules de cornée.

 

Reste maintenant à voir s’il est possible de réparer la cornée de certains patients en leur greffant ces cellules, et ainsi leur redonner la vue. « Si nous prenons les cheveux d’un patient et que nous produisons les cellules de la cornée à partir de ce patient, il n’y aura quasiment pas de rejet immunitaire, souligne Daniel Aberdam. Si par contre nous prenons des cellules qui proviennent d’une autre personne, il peut y avoir un rejet, mais qui sera extrêmement limité puisque la cornée est une zone immuno-protégée. »

 

Une telle méthode aiderait grandement à résoudre le problème du manque de cornées. Environ 42 millions de personnes sont en attente d’une telle greffe dans le monde.

Sources :

http://www.acuite.fr/articles.asp?REF=9194

http://www.israelscienceinfo.com/medecine/inserm-technion-le-dr-daniel-aberdam-ete-recompense-pour-ses-travaux-sur-des-cellules-souches-ips-partir-de-cheveux-et-pour-son-avancee-dans-la-decouverte-dune-molecule-medicament-appelee-prima

 

S’il est adopté, le projet de loi relatif à la consommation soutenu par le gouvernement français risque d’avoir de fortes répercussions dans l’industrie de l’optique.

 

Le gouvernement français ne s’en cache pas : l’objectif avoué du projet de loi actuellement en deuxième lecture à l’Assemblée nationale est de faire économiser les Français, en ouvrant la distribution de lentilles et de lentilles cornéennes, notamment au commerce en ligne. Selon Benoît Hamon, ministre de l’Économie et des Finances, la vente par Internet de produits optiques rapporterait « environ un milliard d’euros de pouvoir d’achat » aux Français. Le ministre prévoit des baisses de prix de l’ordre de 30 à 40 %.

 

Un amendement au projet de loi demande que la première délivrance des lentilles correctrices et des lentilles cornéennes soit soumise à une prescription médicale. Un autre amendement exige que l’écart pupillaire figure sur l’ordonnance, afin de favoriser le développement de la vente de lunettes en ligne. Par ailleurs, les produits d’entretien de lentilles cornéennes pourraient dorénavant être vendus dans les supermarchés, plutôt que seulement en pharmacie.

 

Le gouvernement français justifie cette nouvelle loi en soutenant que les Français sont les Européens dépensant le plus en lunettes et en lentilles cornéennes, soit 118 dollars (81 euros) par année. Près de trois millions de Français n’achèteraient pas de lunettes en raison de leur prix élevé.

Sources :

http://www.acuite.fr/articles.asp?REF=9195

http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/vente-par-internet-de-produits-d-optique-un-gain-d-un-milliard-d-euros-selon-hamon-09-12-2013-3392357.php

 

 

 

Les professionnels de la vue devraient profiter du mois de décembre pour rappeler à leurs patients que certains jouets représentent un danger pour les yeux de leurs enfants.

 

Aux États-Unis, Prevent Blindness America prend la chose très au sérieux et fait de décembre le « Mois des jouets et cadeaux sécuritaires ». L’organisme à but non lucratif offre des conseils pour choisir un jouet sécuritaire en fonction de l’âge de l’enfant, et pour reconnaître les jouets dangereux sur une page de son site Internet : www.preventblindness.org/make-safe-toys-and-gifts-priority. On y retrouve, en plus des conseils, des données sur les blessures oculaires causées par des jouets.

 

Il faut dire qu’aux États-Unis, en 2011, on recensait 262 300 blessures causées par des jouets. Les parties du corps les plus souvent touchées sont la tête et le visage. Au Canada, l’Association canadienne des optométristes (ACO) rappelle souvent que des milliers d’enfants visitent les salles d’urgence chaque année, dans la période des Fêtes, en raison de blessures oculaires causées par des jouets.

 

Pour diminuer les risques, Santé Canada suggère notamment d’éviter les jouets comportant des  bordures ou des arêtes tranchantes, ainsi que ceux comportant des flèches, des balles et des missiles, et propose de mettre de côté ou de réparer les jouets endommagés ou désuets. Enfin, les enfants ayant manipulé une gelée gluante ou des jeux en plastique mou devraient rapidement se laver les mains après, afin d’éviter que des résidus chimiques n’irritent leurs yeux.

Sources :

http://www.preventblindness.org/make-safe-toys-and-gifts-priority

http://www.cnib.ca/fr/vos-yeux/securite-oculaire/loisirs/Pages/proteger-enfants-1207.aspx

 

 

 

 

L’édition 2013 du sondage VisionWatch Survey, réalisé pour The Vision Council, confirme le rôle joué par les appareils électroniques dans la fatigue oculaire.

 

Parmi les 7 160 répondants, seulement 1 % n’utilisait aucun appareil numérique sur une base quotidienne. La télévision demeure l’appareil utilisé quotidiennement par la plus forte proportion de gens (81,1 %), mais est surtout populaire chez les 55 ans et plus. Suivent les téléphones intelligents (61,7 %), les ordinateurs portables (60,9 %) et les ordinateurs de bureau (58,1 %). Ces appareils sont surtout populaires chez les 18 à 34 ans. Toutefois, l’écart se resserre avec les plus de 55 ans, démontrant que les téléphones intelligents sont en voie d’être adoptés par les plus âgés. Enfin, les tablettes étaient utilisées régulièrement par 37 % des répondants et les consoles de jeux vidéo par 17,4 %.

 

Tous ces appareils sollicitent grandement les yeux. En s’additionnant, ils sont utilisés de nombreuses heures chaque jour. Un tiers des répondants les utilise de 3 à 5 heures par jour et une proportion similaire les utilise entre 6 et 9 heures par jour. Avec les douleurs au cou et aux épaules, la fatigue oculaire est le symptôme le plus souvent déploré par les utilisateurs. Plus de 73 % des répondants qualifiaient les symptômes d’ennuyants ou irritants, mais un sur vingt les déclarait douloureux, voire insupportables.

 

Près de 40 % des répondants ayant ressenti un inconfort ont tenté de réduire leurs symptômes, mais beaucoup ne savaient pas comment faire, en particulier les plus jeunes. Il est clair que les professionnels de la vue deviennent alors une source importante d’information et de conseils pour y arriver.

Source :

www.visionexpoeast.com/Press/Vision-Voice-Newsletter/Research-Article-November-2013/

 

 

 

 

Une recherche dont les résultats ont été publiés dans Optometry and Vision Science démontre que la prévalence de l’anisométropie est plus élevée chez les personnes âgées.

 

Les chercheurs ont suivi 118 patients pendant 12 ans. Leur âge moyen était de 67 ans au début de l’étude et de 79 ans à la fin. Pendant cette période, la prévalence de l’anisométropie, soit une différence significative de vision entre les deux yeux, a presque doublée. Au moment où les patients approchaient les 80 ans, 32 % en faisaient.

 

La plupart des cas venaient d’une différence d’hypermétropie entre les yeux. Certains autres démontraient plutôt un degré de brouillage différent du cristallin des deux yeux, même si aucun ne souffrait de cataracte comme telle.

 

Les différences pouvaient apparaître à n’importe quel âge, et quelques patients ont au contraire vu leur anisométropie diminuer pendant l’étude.

 

« Peu importe la cause de cette augmentation de l’anisométropie avec le vieillissement, le fait qu’une anisométropie significative est au moins dix fois plus fréquente chez les adultes de plus de 75 ans que chez les enfants doit être communiqué clairement aux cliniciens », avancent les auteurs de l’article.

 

« Une anisométropie non corrigée peut facilement troubler la vision binoculaire et la stéréopsie, ce qui peut contribuer à provoquer des chutes chez les personnes âgées », fait remarquer Gunilla Haegerstrom-Portnoy, auteure principale et professeure à l’Université de Californie, Berkeley.

Source :

http://www.sciencedaily.com/releases/2013/11/131126155834.htm